jeudi 23 août 2012

Stuck at the door

Le seul commerce de quartier encore vivant aujourd'hui reste ce que je serais tenté de nommer le « petit trafic ». Et il est en expansion. C'est indéniable. Demande à ton buraliste la quantité de feuilles à rouler qu'il écoule par jour, tu verras. Mais les petits commerces ne sont pas d'actualité, ils sont sales, ils se doivent de rester tapis dans l'ombre.
L'ouverture d'esprit n'est pas à l'ordre du jour, officiellement. La lumière n'est pas gratuite, tu dois aller la chercher dans les ténèbres. Comme un passage sur le Styx, tu te dois de trouver le passeur, pièces en main, avant d'arriver à destination. Pourtant, qui aujourd'hui n'est pas passé sur ce putain de fleuve? Qui ne s'est pas aventuré de l'autre côté? Et qui ne va pas encore au delà? Le voyage est plus risqué, mais certains sont prêts à aller très loin, et nous sommes tous clandestins du monde, à la recherche d'une échappatoire quelle qu'elle soit.
Ce putain de fleuve existe bel et bien, et l'au-delà aussi – en accès limité. Arrêtons cette hypocrisie, déverrouillons les portes. 

Photo : Clara by me

vendredi 10 août 2012

Struggle

La vie est un combat incessant, un besoin violent d'exister.
Je regarde ma poitrine et me rend compte à quel point mon corps, mes organes se battent pour me donner une existence, dans un travail perpétuel, chacun travaille à sa cause, violemment, mus par on ne sait quelle volonté. Je n'y fais rien, mon coeur bat de son propre gré, il propulse cette liqueur de vie à travers tous mes membres qui eux-même me font avancer, de manière concrète et figurée. 
Comment expliquer cette bataille pour la vie?

Rien n'est décidé par le premier concerné, et pourtant nous continuons tous à vivre, à essayer de se donner une consistance, faire comme si tout était normal. Mais moi j'avais demandé à venir sur Terre avant tout ça? Y a-t-il une conscience avant la vie? On parle toujours d'après la mort, mais on se pose rarement la question de ce qui se passe avant. Pourquoi? Parce que cette question on se l'est déjà posée - tous - étant gamins. La réponse qu'on a eue, variant selon l'interlocuteur, est que l'on est le fruit de l'union de deux personnes. Ils ont décidé pour toi !

Maintenant, il faut avancer, arrêter de réfléchir. Jusqu'à quand?


Photo : Clara.