Le seul
commerce de quartier encore vivant aujourd'hui reste ce que je serais
tenté de nommer le « petit trafic ». Et il est en
expansion. C'est indéniable. Demande à ton buraliste la quantité
de feuilles à rouler qu'il écoule par jour, tu verras. Mais les
petits commerces ne sont pas d'actualité, ils sont sales, ils se
doivent de rester tapis dans l'ombre.
L'ouverture
d'esprit n'est pas à l'ordre du jour, officiellement. La lumière n'est pas
gratuite, tu dois aller la chercher dans les ténèbres. Comme un
passage sur le Styx, tu te dois de trouver le passeur, pièces en
main, avant d'arriver à destination. Pourtant, qui aujourd'hui n'est
pas passé sur ce putain de fleuve? Qui ne s'est pas aventuré de
l'autre côté? Et qui ne va pas encore au delà? Le voyage est plus
risqué, mais certains sont prêts à aller très loin, et nous
sommes tous clandestins du monde, à la recherche d'une échappatoire
quelle qu'elle soit.
Ce putain de
fleuve existe bel et bien, et l'au-delà aussi – en accès limité.
Arrêtons cette hypocrisie, déverrouillons les portes.
Photo : Clara by me |
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