mercredi 26 décembre 2012

One day, after Durringer

99F
       Toute ma vie, depuis tout petit, peut-être même avant de savoir ce que c'était, je me suis entraîné à subir la douleur, sans rien dire aux autres, sans rien dire.
Comme si je savais là, ce qui m'attendait.
Je sais pas si je me suis trompé. En grandissant, je me disais que je subirais plus. Et c'est vrai, la douleur passe, elle s'évapore lentement. Mais la base reste mouillée, tu vois. Il y a toujours une trace, une empreinte, une signature.
J'ai tenté des purges, trouver du réconfort, penser autrement, absorber le bien, le bon. 
Mais au final elle est toujours là, au rendez-vous.
 
    Elle le chasse. Elle est là pour lui courir après. Elle prend tout. Lui, il est là, il fait ce qu'il peut pour résister mais il finit toujours par flancher, tu vois. C'est pas la volonté qui manque pourtant.
Je me suis trompé je crois.
J'ai pas pris le bon bout, je sais pas.
Mais je m'entraîne toujours. Je m'entraîne... je sais pas.


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