dimanche 25 juillet 2010

Broutille

Il ouvrit la porte. Dehors, il y avait une odeur de neige, de froid, ou de montagne, quelque chose comme ça. Il s'assit sur une marche d'escalier et regarda le ciel. D'épais nuages le recouvraient. Ils ressemblaient à du coton grisâtre, ou une sorte de cerveau. Cette comparaison était digne de celle d'un enfant découvrant de nouvelles images, cherchant à les assimiler à quelque chose de connu. Il fumait une cigarette dans ce froid glacial, tremblotant. Une Philipp Morris. Même les films le bouleversaient. Il pensait. La vie n'était pas rose, il le savait, il en faisait l'expérience chaque jour. Pas besoin de fiction pour s'en rendre compte. Il se dit que malgré tout, il continuerait à faire comme si de rien n'était, il se cacherait cette évidence, comme à cette époque illusoire où tout semblait si beau. Oui, il ferait en sorte de rendre cette existence agréable, ainsi que tout le monde le fait. Sa cigarette était déjà finie.

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